Antoine Picard

Après avoir pratiqué la peinture et enseigné les arts plastiques en collège, je me consacre à la photographie en 2008. 
Je participe pendant deux années au collectif Téléférique, dans lequel nous inventons un personnage évoluant au sein de paysages naturels dégradés. Ma première série personnelle (L'entente sauvage, 2010-2011) m'amène à arpenter d'anciennes petites villes industrielles, des espaces ambigus ou l'urbain et le rural se mélangent et se remettent en question l'un l'autre. Je me suis focalisé sur des petites formes poétiques dans le paysage, des interventions plastiques involontaires.
En parallèle je répond à une commande photographique du Parc Naturel Régional des Monts d'Ardèche (Les cheminées d'usine, 2010-2011), dont l'objectif était de répertorier les traces du passé industriel dans les paysages ardéchois, en opposition avec une imagerie bucolique et paysanne communément admise.
J'ai suivi la formation de photographie Blooworkshops à Lyon en 2010-2011.

Pour le collectif Le brouillon alimentaire et autour du thème de la nourriture, j'ai eu envie de travailler à une série de paysages dans un registre documentaire. Des paysages agricoles donc, mais dans la continuité des territoires aux aspects contradictoires, je me suis intéressé à des espaces cultivés en bordure de ville.
Expositions
2012
- L'entente sauvage, Galerie Le Bleu du Ciel hors les murs, Lyon
2011
- Les cheminées d'usine, Joyeuse (07)
- Téléférique, centre culturel Gerard Philipe, Calais
- Les cheminées d'usine, ancien tribunal de Largentière (07)
- Au fond, Bloo gallery, Lyon
2010
- Téléférique, galerie Saint Ravy, Montpellier

                                                 
Contact
54 rue Maurice Bertrand
30 170 Saint Hippolyte du Fort
06 48 75 15 69
antoine.picard@hotmail.fr
www.a-picard.fr 
                                                  

Agricultures péri-urbaines
Lorsque j'ai commencé à explorer ces zones agricoles en bordure de ville, j'ai découvert qu'il y avait une vraie prise de conscience de la part des métropoles pour gérer ces territoires. Si depuis toujours les parcs et forêts ont fait partie des projets urbains, l'agriculture en a été mise de côté petit à petit, pour des raisons économiques et de géographie humaine.
En réaction, on assiste aujourd'hui dans de nombreuses agglomérations à la volonté d'endiguer ce phénomène et de conserver voire créer des espaces cultivés en périphérie, de leur redonner une fonction nourricière vers la cité, tout en installant un cadre de vie agréable à moindre coût. Elles développent en ce sens de grands projets d'aménagements, et les paysages qui émergent de ces orientations semblent être le terrain d'innovations urbanistiques, où de nouvelles manières d'habiter la ville invitent à en revoir les définitions habituelles. Cette périphérie devient comme un territoire idéal, celui de la réconciliation de l'urbain et du rural, comme un éden retrouvé.
Mon projet photographique a été d'en faire l'expérience au sein de quatre agglomérations : Aubagne, Toulouse, Saint-Étienne, Lyon.
La série se compose de 4 polyptyques de 6 images chacun, qui correspondent aux 4 villes parcourues.

Aubagne - Traverse des Aubes

Saint-Étienne - Carrière de La Ricamarie

Toulouse - Balma

Lyon - Saint Priest-Bel Air